Étiquette : Union européenne Page 35 of 58

Qui sont les Grecs ?

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Panagiota Anagnostou propose une analyse de l’ouvrage de Georges Prévélakis, Qui sont les Grecs ? Une identité en crise (CNRS Éditions, 2017, 184 pages).

La crise grecque n’est-elle que le symptôme de la crise plus profonde de l’État-nation et de la modernité ? Comment la Grèce moderne a-t-elle pu surmonter les périodes de crise
de son histoire ? De quelles ressources dispose-t-elle aujourd’hui et « que peut nous enseigner l’expérience grecque quant au rapport entre l’Orient et l’Occident dans
l’avenir ? » Puisant dans les outils théoriques de la géographie, à travers une analyse géopolitique et une écriture fluide, l’auteur parcourt des siècles d’histoire pour décrire l’ambivalence des relations entre la Grèce et l’Europe, et chercher les sources d’un renouveau grec dans la crise actuelle, sources qui pourraient aussi constituer les ressorts d’une refondation de l’Europe.

« …J’ai fait un rêve… » Le président François Mitterrand, artisan de l’Union européenne

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

* * *

L’article « ‘…J’ai fait un rêve…’ Le président François Mitterrand, artisan de l’Union européenne » a été écrit par Philippe Moreau Defarges, à l’époque professeur à l’IEP de Paris et chargé de projet auprès du directeur de l’Ifri, dans le numéro 2/1985 de Politique étrangère.

Il n’y a plus un seul contentieux à régler dans la Communauté… Bien sûr, il y en aura d’autres, c’est la vie ». C’est par ces phrases que le président François Mitterrand, à l’issue du Conseil européen de Fontainebleau (25-26 juin 1984), clôt les six mois — premier semestre 1984 — de présidence française. Le chef de l’État, fidèle à son style, s’exprime en agriculteur qui a creusé son sillon, en artisan consciencieux : il avait une tâche à accomplir — faire sortir l’Europe des Dix de l’impasse, où l’enfonçait l’absence d’accord, lors de la rencontre d’Athènes (4-6 décembre 1983) — , et le travail était fait au moment où s’achevait le mandat ! En ces six mois de 1984, François Mitterrand, par son obstination méthodique — trente rencontres bilatérales avec ses neuf collègues du Conseil européen —, conquiert l’image de grand Européen, en particulier auprès de la presse anglo-saxonne pourtant prompte — non sans paradoxe — à s’ériger en gardienne de l’idée européenne !

The Political Economy of Italy’s Decline

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). Giuseppe Bianco propose une analyse de l’ouvrage de Andrea Lorenzo Capussela, The Political Economy of Italy’s Decline (Oxford University Press, 2018, 304 pages).

Andrea Lorenzo Capussela, juriste bénéficiant d’une forte expérience dans l’administration internationale du Kosovo, livre ici une analyse qui mêle science politique, économie et droit en vue d’éclaircir la question du déclin italien. L’auteur constate d’abord la faiblesse du taux de croissance et de productivité, l’augmentation de la pauvreté et la menace que la dette italienne fait planer sur la stabilité de l’Union européenne. Il formule ensuite une hypothèse explicative, élabore un cadre conceptuel et développe une argumentation couvrant l’histoire du pays de 1861 à nos jours.

Europe’s Eastern Crisis: The Geopolitics of Asymmetry

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps de Politique étrangère (n°3/2018). David Cadier propose une analyse de l’ouvrage de Richard Youngs, Europe’s Eastern Crisis: The Geopolitics of Asymmetry (Cambridge University Press, 2017, 256 pages).

Centrées autour de la promotion des normes et standards européens et incarnées notamment par le programme du Partenariat oriental, les politiques de l’Union européenne (UE) relevaient jusqu’ici avant tout de logiques institutionnelles internes. Richard Youngs montre comment la crise ukrainienne a amené l’UE à amorcer un virage géopolitique caractérisé par une plus grande prise en compte, dans la définition de ses objectifs, des dynamiques de pouvoir externes et par une utilisation plus instrumentale de ses programmes de coopération.

Page 35 of 58

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén