Le 11 décembre dernier, Les Échos ont consacré, sous la plume de l’éditorialiste Jacques Hubert-Rodier, un article au nouveau numéro de Politique étrangère (n°4/2015), et plus particulièrement à l’article écrit par Marie-Claire Aoun, responsable du Centre Énergie à l’Ifri, « Une ère nouvelle d’abondance pétrolière ? ».
« Le propos : Mauvaise nouvelle pour la COP21 : le monde est peut-être entré dans une ère d’abondance énergétique. Ce qui n’est pas fait pour encourager les économies d’énergie fossile. Les cours du pétrole devraient être maintenus à un faible niveau au moins jusqu’en 2017. Mais si la situation du marché pétrolier aujourd’hui peut faire penser au contre-choc de 1986, Marie-Claire Aoun, directrice du centre énergie de l’Ifri, discerne dans son article publié dans « Politique étrangère » un certain nombre de facteurs différents. Le principal est « l’essor fulgurant » des pétroles de schiste. Ce qui fait des États-Unis un producteur d’appoint sur le marché mondial, un rôle dévolu jusqu’à présent à l’Opep. Mais d’autres facteurs jouent. Depuis 2014, les craintes d’une rupture des approvisionnements du Moyen-Orient se sont apaisées. De plus, l’Iran pourrait faire son grand retour dès 2016. Sans oublier le ralentissement de la demande chinoise. L’interrogation. Depuis l’été 2014, l’Arabie saoudite semble bien décidée à faire baisser le cours du pétrole pour éliminer les énergies les plus coûteuses, avec dans le collimateur les schistes américains. Entre août 2014 et août 2015, 60 % des appareils de forage ont été éliminés. Mais, grâce à des gains technologiques, la production américaine ne fléchit que légèrement. Jusqu’à quand ce jeu durera-t-il ? « L’équation pétrolière est si complexe que tout exercice de prévision s’avère vite périlleux. » En attendant les pays producteurs sont les grands perdants. »
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