Le 26 mars, le journaliste Cédric Pietralunga a publié dans Le Monde un article consacré à la guerre d’Ukraine et à la stratégie militaire ukrainienne mise en place pour tenter de vaincre l’armée russe. Il cite à cet effet l’article co-écrit par Yohann Michel, Olivier Schmitt et Élie Tenenbaum, « Les enjeux militaires de la guerre d’Ukraine : une impasse en trompe-l’œil ? » paru dans le n° 1/2024 de Politique étrangère.

Alors que leur contre-offensive de l’été 2023 a échoué et que leurs troupes sont passées en posture défensive sur la quasi-totalité du front, les Ukrainiens ont choisi de multiplier les actions à la périphérie du champ de bataille pour entraver l’effort de guerre ennemi.

Lors de la campagne pour sa réélection, intervenue le 17 mars, Vladimir Poutine avait promis qu’il se vengerait des attaques ukrainiennes sur son territoire. Le président russe a mis ses menaces à exécution. En une semaine, les forces de Moscou ont tiré sur le territoire ukrainien près de 190 missiles balistiques et de croisière, 140 drones kamikazes d’origine iranienne Shahed et 700 bombes dites planantes, capables d’atteindre des cibles éloignées, a déploré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans un message vidéo publié le dimanche 24 mars. Les plus importants dégâts ont été causés aux infrastructures énergétiques du pays, privant des centaines de milliers de foyers d’électricité mais aussi d’eau ou de gaz dans les villes de Kharkiv, de Dnipro, de Soumy, d’Odessa ou encore de Kryvy Rih.

Dans un message posté le 22 mars sur Telegram, le ministère russe de la défense a reconnu conduire ces attaques « en réponse » à celles menées par les Ukrainiens dans les régions russes situées à proximité de la frontière, notamment autour de Belgorod et de Koursk. Depuis le 12 mars, des combattants russes pro-ukrainiens, issus de différentes unités rattachées à l’armée de Kiev, mènent des raids sur des localités situées derrière la frontière, plantant le drapeau ukrainien sur des bâtiments officiels. Des coups de main intolérables pour Moscou, qui a fait de l’inviolabilité du territoire national l’un des piliers de son pouvoir. […]

L’interrogation des militaires et des analystes occidentaux porte sur la vitesse à laquelle l’Ukraine et la Russie réussiront à reconstituer leurs forces. « L’image de stabilité est […] trompeuse : la guerre est en réalité engagée sur un “faux plat”, masquant une course contre la montre des deux belligérants pour renforcer leurs positions stratégiques au-delà de 2024 », estiment les chercheurs Yohann Michel, Olivier Schmitt et Élie Tenenbaum dans une note publiée le 8 mars par la revue Politique étrangère. […]

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