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Vers l’écologie de guerre

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2025 de Politique étrangère (n° 1/2025). Diana-Paula Gherasim, chercheuse au Centre énergie et climat de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Pierre Charbonnier, Vers l’écologie de guerre. Une histoire environnementale de la paix (La Découverte, 2024, 324 pages).

Cet ouvrage entend marquer le changement de paradigme des politiques climatiques au tournant des années 2020 : avec la guerre en Ukraine, pour la première fois, la transition énergétique devient une question de sécurité nationale, au-delà du devoir moral de lutter contre le changement climatique. La sobriété devient une arme à la portée de tous pour résister à l’agresseur et ainsi, dans la conflictualité, le climat devient partie prenante à la géopolitique.

Saving Ourselves/Not the End of the World

Cette recension a été publiée dans le numéro d’automne 2024 de Politique étrangère (n° 3/2024). Thibault Michel, chercheur au Centre énergie et climat de l’Ifri, propose une analyse croisée des ouvrages de Dana Fisher, Saving Ourselves: From Climate Shocks to Climate Action (Columbia University Press, 2024, 224 pages) et de Hannah Ritchie, Not the End of the World: How We Can Be the First Generation to Build a Sustainable Planet (Vintage, 2024, 352 pages).

En mars 2023, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publiait la synthèse de son sixième rapport d’évaluation, expliquant qu’un réchauffement de la planète de 1,5 °C serait atteint dès le début des années 2030. Cette actualité pose l’épineuse question de savoir où nous nous trouvons dans la lutte contre le changement climatique, ainsi que celle des effets produits par les actions des dernières années et décennies. Dana Fisher et Hannah Ritchie se penchent toutes deux sur ce sujet au travers de leurs ouvrages respectifs, avec des approches pour le moins différentes.

Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2024 de Politique étrangère (n° 2/2024). Diana-Paula Gherasim, chercheuse au Centre énergie et climat de l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Jean-Baptiste Fressoz, Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie (Seuil, 2024, 416 pages).

La lecture du livre de Jean-Baptiste Fressoz suscite des questions fondamentales : si la « transition » énergétique n’a jamais eu lieu par le passé, sera-t‑elle possible demain ? Et si cette transition était impossible (alors même que des signes en existent déjà), ou beaucoup plus lente que projeté, quelles solutions resteraient toujours à la portée de l’humanité dans un monde sans cesse sous la menace d’un collapsus écologique ? Alors que l’ouvrage n’offre pas de réponse à ces questions, et pourrait même laisser penser qu’une sorte de fatalité imparable est en marche, il permet néanmoins de tirer des leçons utiles pour se confronter à « l’énormité du défi climatique ».

Écologie : lectures croisées

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été 2023 de Politique étrangère (n° 2/2023). Carole Mathieu propose une analyse croisée des ouvrages de François Gemenne, L’écologie n’est pas un consensus. Dépasser l’indignation, (Fayard, 2022, 126 pages) et de Paul Magnette, La vie large. Manifeste écosocialiste, (La Découverte, 2022, 304 pages).

Photographie d'arrière-plan par Markus Spiske (Unsplash) représentant une pancarte lors d'une manifestation pour l'écologie, sur laquelle est dessinée une représentation de la Terre sur fond noir et inscrit "One World" en blanc. Au premier plan, couvertures des livres de Paul Magnette et de François Gemenne.

Comment sortir de l’impasse écologique ? Le 20 mars dernier, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publiait son sixième rapport d’évaluation. Destinée aux décideurs politiques comme au grand public, cette nouvelle publication est venue renforcer un consensus bien établi sur l’origine anthropique du dérèglement climatique, sur l’ampleur des dangers associés à la poursuite des trajectoires actuelles d’émissions de gaz à effet de serre, et sur les leviers à notre disposition pour éviter un réchauffement global dont les conséquences seraient hors de contrôle. Dans les jours qui ont suivi la publication du rapport, les médias ont abondamment repris et illustré les principaux enseignements du rapport afin que chacun puisse prendre la mesure de ce qui se jouera dans les prochaines années. Pourtant, une actualité chassant l’autre, les appels au sursaut collectif sont à nouveau restés sans suite. Nous savons, et avons les moyens d’agir, mais nous retardons la mise en œuvre de politiques réellement transformatrices et préférons prolonger un statu quo synonyme d’aggravation des dégâts environnementaux.

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