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Europe contre Europe

Cette recension a été publiée dans le numéro de printemps 2023 de Politique étrangère (n° 1/2023). Maxime Lefebvre propose une analyse de l’ouvrage de Laurent Warlouzet, Europe contre Europe (CNRS Éditions, 2022, 496 pages).

Photographie d'arrière-plan : drapeau de l'Europe par Christian Lue.

C’est une somme encyclopédique sur l’histoire de la construction européenne que nous livre Laurent Warlouzet, professeur à Sorbonne Université. Il s’appuie à la fois sur un vrai travail sur les archives et sur une abondante bibliographie, en adoptant une véritable analyse d’ensemble européenne.

Liberalism and the Welfare State

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Roger E. Backhouse, Bradley W. Bateman, Tamotsu Nishizawa et Dieter Plehwe, Liberalism and the Welfare State: Economists & Arguments for the Welfare State (Oxford University Press, 2017, 264 pages).

Ce brillant ouvrage collectif analyse les liens – plus complexes qu’il n’y paraît – entre libéralisme et État-providence dans trois grands pays développés : Royaume-Uni, Allemagne et Japon.

Le premier chapitre, consacré au Royaume-Uni, rappelle que ce sont les gouvernements libéraux de Henry Campbell-Bannerman et Herbert Asquith (1905-1916) qui lancent les grandes mesures en faveur des retraités, des travailleurs et des chômeurs. À partir de l’entre-deux-guerres cependant, la tradition libérale se scinde en deux grands courants intellectuels irréconciliables.

Le style canadien et la politique étrangère

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « Le style canadien et la politique étrangère » a été écrit par Louis Balthazar, politologue québécois et professeur au département de science politique à l’université de Laval, et publié dans le numéro 2/1973 de Politique étrangère.

Parmi les facteurs qui conditionnent la politique étrangère d’un État, on s’accorde généralement pour inclure ce qu’on a appelé le style national. Stanley Hoffmann a déjà démontré la validité de l’analyse stylistique dans son ouvrage Gulliver empêtré. Sans reprendre cette démonstration, on peut émettre tout simplement l’hypothèse de base qu’il existe au niveau des collectivités un certain style ou une façon de percevoir le monde et de réagir à l’endroit du système international. Ce style peut évoluer et même subir des mutations profondes mais, comme il s’enracine dans des expériences historiques traumatisantes, il tend habituellement à persister pour plusieurs générations. La politique étrangère d’un État ne peut qu’être considérablement affectée par les composantes de ce style.

Les États-Unis « A la recherche d’une politique étrangère » ?

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez désormais « l’archive de la semaine ».

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L’article « A la recherche d’une politique étrangère », écrit par Stanley Hoffmann, spécialiste de relations internationales et alors directeur du Centre d’études européennes à l’université de Harvard, a été publié dans le numéro d’hiver 1994 (n° 4/1994).

Depuis la fin de la guerre froide, la diplomatie américaine est en quête d’un fil conducteur comparable à ce qu’avait été la doctrine du containment élaborée en 1946-1947 par George Kennan. George Bush avait lancé le slogan du « nouvel ordre mondial », mais la guerre du Golfe en a été la seule manifestation concrète. Il s’agissait, en fait, d’un retour très loin en arrière : à l’idée qu’avait eue Franklin D. Roosevelt, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’un monde régenté par les quatre (puis cinq) Grands, dont la coopération permettrait le règlement des conflits entre… les autres, et la mise en œuvre, à travers le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la sécurité collective en cas d’agression commise par un État (non doté du droit de veto). Dans cette conception vite mise à mal par la guerre froide, l’un des Grands était, pour reprendre la formule d’Orwell, plus égal que les autres : les États-Unis, vainqueurs au faîte de leur puissance, pouvaient compter sur le soutien de la Grande-Bretagne et de la Chine de Tchiang Kaï-shek (la France, aux yeux de Franklin D. Roosevelt, ne pesait pas lourd), et ils ont sans doute cru que l’URSS de Staline, dévastée et exsangue, se comporterait en partenaire, pourvu que ses soucis légitimes de sécurité, en Europe et en Asie, fussent pris au sérieux par ses alliés. On connaît la suite.

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